mains
« il y a longtemps que mes mains et les siennes ont cessé de se rencontrer. On devrait conserver le souvenir de la dernière fois où notre père nous a conduit par la main » (Antonio Munoz Molina)
« Je sais pourtant la magie des mains. Là ou la parole s’arrête et s’épuise, seul passe le courant d’une peau à l’autre » (Eric Fottorino/ un territoire fragile)
« Cette façon de regarder ses mains, agripper l’air avec ses doigts maigres, les articuler pour s’assurer de leur existence, mais en fait simplement, je le sais maintenant, simplement pour regarder ses mains comme font tous les mourants. Je sais à présent que tous les mourants font ça. Je le saurai le jour de ma mort, je regarderai mes mains, bien sûr, comme tout le monde, et ça sera moi, mon acte à moi de regarder mes mains, ma certitude d’exister puisque c’est moi qui regarde mes mains avant de mourir » (Sartre/ Le mur)
"Maria demande qu'on lui apporte de quoi tresser. Elle ne peut laisser ses mains trop longtemps immobiles. Ses mains vivent pour elles, lui enseignent le monde à travers toutes ses aspérités, ses creux, ses sillons, ses rondeurs. Elle aime travailler avec les joncs très fins et fabriquer de toutes petites corbeilles." (Paola Pigani/ N'entre pas dans mon âme avec tes chaussures - info :Maria dans ce roman est aveugle)