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les citations sérieuses du docteur Chabry
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3 avril 2012

ville

 

« il regarde la ville, cette superposition de mouvements. Ce territoire infini d’intersections, où l’on ne se rencontre pas. » (Delphine Vigaud/ les heures souterraines)

« la ville où nous conduit un voyage n’est pas la même si, lorsque nous arrivons quelqu’un nous y attend. Ce qui n’était qu’un décor admirable et un paysage extérieur est désormais un partie de nôtre âme, un attribut du désir qui nous tient en  suspension comme ces vols que l’on fait en rêve, qui accélère les battements de notre cœur et le rythme des pas avec lesquels nous traversons les aéroports sans toucher tout à fait le sol » (Antonio Munoz Molina/ fenêtres de Manhattan)

"Personne ne rêve de venir vivre au Creusot:  cette disgrâce suffit pour donner à la ville le sacrement de la plus sûre beauté, dévolue aux recalés, aux illettrés et aux boiteux de toutes sortes. Il n'y a rien ici, ni église baroque, ni demeures somptueuses. Il n'y a que les saisons qui passent, enflammant de leurs couleurs les jardins ouvriers." (Christian Bobin/ Prisonnier au berceau)

" Dans l'enfance, lorsque je marchais avec mes parents dans les rues du Creusot, je découvrais que cette ville lourde avait la même structure qu'un  flocon de neige : des avenues désertes tracées à la règle, des places venteuses et, jailissant d'étroits couloirs, rodant dans les jardins dérobés, le bleu de roi d'un ciel brûlant." (Christian Bobin/ Prisonnier au berceau)

"Le Creusot n'est pas le seul puits de beauté dans ce pays. J'ai entrevu des grâces barbares dans le ciel des villes punies, au nord de la France: des combats d'anges au-dessus de terrains vagues, des poèmes placardés par le soleil mourant sur des murs de brique orange. C'est le compas de la pauvreté qui à chaque fois dessine le cercle de la grâce. Nos jardins en guenilles, nos usines désaffectées et nos espérances dissoutes permettent à la douceur du ciel de nous atteindre."(Christian Bobin/ Prisonnier au berceau)

 

 

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