passé

« rien dans cette maison ne parlait du présent. Benjamin vivait au plus que parfait. » (Carlos Ruiz Zafón / Marina)

« je me reproche parfois d’avoir le goût du temps jadis. J’ai tort car je n’y peux rien. C’est le passé qui ne veut pas se passer de moi. Comme le cœur il est devenu avec le temps un organe vital. J’en prends soin la preuve. » (Jérôme Garcin/ Olivier)

 « on passe notre vie à ressasser le passé qui n’existe plus. Ou bien à penser à  l’avenir, qui pour bien des gens est désespérément prévisible. On en oublie la seule chose qu’on possède vraiment : le présent » (Colin Finth)

« il n’y a pas un adulte dont la silhouette ne projette vers l’arrière l’ombre perpétuelle de ce qui lui est arrivé en d’autre temps. Le passé des adultes est un monde sur lequel on ne peut se pencher que par d’étroites fentes, une maison sombre où presque toute les pièces sont fermées à clef et dont les volets des fenêtres sont clos, et qui ne laissent passer à l’occasion qu’un filet de lumière » (Antonio Munoz Molina)

 « Comme j’aimais ces pièces, ces murs. Je me dis qu’il faudrait inscrire dans toutes les constitutions du monde le droit imprescriptible de chacun à revenir quand bon lui semble sur les haut lieux de son passé. Lui donner un trousseau de clés donnant accès à tous les appartements, pavillons et jardinets où s’était jouée son enfance, et lui permettre de rester des heures entières dans ces palais d’hiver de la mémoire. Jamaisles nouveaux propriétaires ne pourraient faire obstacle à ces pèlerins du temps.. J’y crois fort, et si je devais renouer un jour avec l’engagement politique, je me dis que ce serait l’unique point de programme, ma seule promesse de campagne » (Eric Faye/ Nagasaki)

 « J’avais besoin de me souvenir de la fraîcheur du passé pour m’aider à mépriser la fadeur du présent » (David Thomas/ un silence de clairière)

 « J’avais un passé poisseux et il me remontait  déjà comme des renvois du destin.» (L.F Céline/ Voyage au bout de la nuit)

" il y a des passés extrêmement charismatiques qui refusent d'admettre que leur temps est révolu; le bruit des sentinelles allemandes dans les rues fait partie de cette catégorie qui n'en finit plus. Je sens que ma grand_mère les entend encore." (David Foenkinos / Les souvenirs)

" Il tient pour certain que l'avenir est une cause perdue, et si le présent est la seule chose qui compte, alors il faut que ce soit un présent empreint de l'esprit du passé. C'est pourquoi il évite les téléphones portables, les ordinateurs et tout ce qui est numérique - parce qu'il refuse de prendre part aux nouvelles technologies. C'est pourquoi il passe ses week-ends à faire de la batterie dans un groupe de jazz de six personnes - parce que je le jazz est mort et que seuls les happy few s'y intéressent encore." (Paul Auster/ Sunset Park)